Vendredi, le cœur du grand militant, sociologue et éducateur, le Pr. Mohamed Guessous, a cessé de battre à l’âge de 76 ans.
Le Bureau politique de l’USFP porte à la connaissance des militants, des sympathisants, des professeurs universitaires, des étudiants et de l’ensemble des citoyens, la triste nouvelle du décès d’un grand dirigeant ittihadi qui a consacré sa vie au militantisme sur tous les fronts au sein de son parti, encadrant ses colloques et traçant sa ligne militante et son projet sociétal. Une action qui ne l’a pas empêché d’accomplir parfaitement son devoir d’enseignant en veillant à poser les jalons de la sociologie et les piliers de la recherche scientifique, contribuant ainsi à la formation de milliers d’étudiants et encadrant également de nombreuses thèses universitaires, recherches académiques et luttes ouvrières et paysannes auxquelles il a toujours été fort sensible, et ce avec une humilité chevillée au corps.
Ce militant au long cours n’a jamais hésité à faire bénéficier son pays de son savoir. Il a, en effet, choisi de regagner le Maroc en 1968, à l’issue de ses études à l’Université américaine de Princeton pour intégrer l’Université Mohammed V de Rabat.
En tant que praticien, il a conforté les bases de la recherche scientifique, et on lui doit, ainsi qu’à bon nombre de ses confrères, d’avoir conféré à l’université marocaine la place qui lui échoit.
Mohamed Guessous a profondément cru en l’Etat de droit et en la démocratie comme style de gouvernement et il y a adhéré en dépit des dysfonctionnements qui les entachaient. Il a ainsi été élu conseiller de Rabat qui lui doit, entre autres, la préservation de son patrimoine historique et de son cachet architectural.
Le regretté a également été élu au sein des instances de son parti, que ce soit au niveau du Secrétariat régional, de la Commission administrative, de la Commission centrale et du Bureau politique comme il a présidé aux destinées de l’Internationale socialiste.
Feu Guessous a grandement contribué à l’analyse de la stratification sociale marocaine, appelé à la libération de la femme et mis en garde contre les dérives du système d’enseignement et les conséquences néfastes que cela pourrait entrainer si rien n’est entrepris à temps pour y remédier. Son audace lui a valu de nombreux problèmes qu’il a toujours affrontés avec le sourire.
Tous ses étudiants et confrères se remémoreront du fait qu’il leur a toujours ouvert, en sus de son cœur, son domicile et sa précieuse bibliothèque.
Mohamed Guessous ne s’est jamais laissé tenter par les feux de la rampe comme il n’a jamais cherché à briguer quelque poste administratif et encore moins, couru après la fortune.
Le regretté n’a cessé de défendre la cause nationale au sein des universités américaines et britanniques en particulier, récusant les assertions pseudo-sociologiques et historiques des ennemis de notre intégrité territoriale. Aujourd’hui, alors que nous sommes affligés par la perte d’un homme de cette trempe, nous présentons nos condoléances les plus émues à son épouse Diantha Bonnett ainsi qu’à ses enfants Nadia, Leila et Omar et à ses frères et sœurs Touria, Badia, Nezha, Rajae et Fouad.
Puisse Dieu avoir notre cher regretté en Sa Sainte Miséricorde.
Nous sommes à Dieu et à Lui nous retournons.