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En effet, les opérateurs agricoles marocains estiment que l'accord agricole entre le Maroc et l'UE fait objet d'une obstruction violente et systématique de la part de certains milieux politiques et de groupes de pression au sein même du Parlement européen.
«Lors de notre tournée à Strasbourg et Bruxelles, nous avons constaté que cet accord fait l'objet d'une véritable politique délibérée et organisée d'opposition de la part d'un lobby relayé par certains députés européens et certains groupes parlementaires, qui malgré le fait que cet accord a été négocié par la Commission européenne et ratifié par les Etats membres, ils continuent à considérer qu'il doit passer par le Parlement européen alors que l'accord en question ne peut pas être modifié par ce dernier puisqu’il a été voté en bloc », a indiqué Zrikem Younès, membre du Collectif.
Alors, pour s'opposer à cet accord, ses adversaires ont développé, selon lui, un argumentaire mensonger contre l'agriculture marocaine, accusée de non-respect de la réglementation en vigueur et de la destabilisation des marchés européens.
Des affirmations que balaie du revers de la main Ahmed Darrab, membre du Collectif, qui estime que ces arguments sont infondés et qu'ils ne tiennent pas la route. « Il faut, d'abord, noter que nos produits agricoles ne pèsent pas beaucoup sur le plan quantitatif. Ils ne représentent qu'une part minime dans le marché de l'UE. A preuve, le volume total des exportations de fruits et légumes du Maroc vers l'UE représente moins de 0.05% de l'ensemble des volumes échangés en Europe. Il y a aussi le fait que les échanges avec le Maroc sont fortement encadrés par un arsenal législatif et un cahier des charges très contraignant au terme duquel, le Maroc est obligé de tenir compte des quotas, de respecter un calendrier bien précis et de se soumettre à des clauses de sauvegarde qui peuvent être actionnées à n'importe quel moment», a-t-il précisé.
Mais comment peut-on expliquer cet acharnement ? Pour bien comprendre les dessous de cette affaire, M. Zrikem avance quatre raisons. D'abord, le fait qu'aujourd'hui, les parlementaires européens n'ont pas encore les compétences techniques requises pour examiner ce genre d'accord de libre-échange.
Ces mêmes députés sont également, estime M. Zrikem, en train de régler leurs comptes avec la Commission européenne qui ne pas les a pas associés à la négociation de ces accords.
L'intervenant a expliqué que cette hostilité trouve aussi sa raison dans le fait qu'il y a des opérateurs agricoles européens qui considèrent que le Maroc est leur concurrent et dans le fait qu'il y a des gens au sein du Parlement européen qui profitent de n'importe quelle occasion pour évoquer le dossier du Sahara.
Cependant, le Collectif des agriculteurs marocains ne compte pas lâcher prise facilement, même si ses membres restent inquiets au moins sur le calendrier. « Les reports successifs nous rendent mal à l'aise. L'agenda de l'UE parle de la fin de janvier mais cette date reste provisoire », a indiqué M. Zrikem avant d'ajouter que le Collectif n'a pas encore épuisé toutes ses cartouches et que son combat vient à peine de commencer.