-
Ahmed Aboul Gheit appelle à une feuille de route pour le développement durable dans la région arabe
-
Participation du Maroc à la session extraordinaire du Conseil de la Ligue arabe au niveau des délégués permanents
-
Libye: Le CPS de l’UA réitère la pertinence des processus de Skhirat et de Bouznika
-
Inondations en Espagne. Karima Benyaich: La solidarité du Maroc témoigne de l'esprit de coopération liant les deux pays
-
Pleins feux à Tanger sur la question de l'intégrité territoriale vue par des Sahraouis
La BCE alerte sur les fragilités de la stabilité financière dans la zone euro
Au coeur de Beyrouth, une frappe israélienne a terrorisé les habitants
"Crise de la faim" au Soudan : Le chef d'une ONG fustige la communauté internationale
Driss Lachguar : L’USFP s’engage à s’opposer à toute loi sur le droit de la grève visant à compromettre les acquis sociaux
A Rabat, une manifestation symbolique dénonce Benkirane et ses propos contre les femmesLe silence des alliés de la majorité est assourdissantNarjis Rerhaye
Jeudi 26 Juin 2014
Autres articles
C’est un sit-in symbolique. Une manifestation qui a préféré le symbolique à la mobilisation de masse pour protester contre les propos sexistes tenus par le chef du gouvernement devant les parlementaires de la Chambre haute. Ce mardi 24 juin, des femmes, des hommes et par-dessus tout des démocrates convaincus de l’égalité entre les deux sexes ont répondu à l’appel de la Coalition civile pour l’application de l’article 19 et un sit-in devant l’institution législative. Les slogans scandés et les pancartes brandies ont dit toute l’intensité de l’engagement de ces indignés. « Avec Benkirane, le Moyen Age, c’est maintenant », « Benkirane, la moitié de ton salaire est payée par les femmes », «Objet sexuel, ventre reproducteur, outil de travail , viedechienne.ma ». Aux environs de 17 heures, ils sont arrivés par petits groupes. Plusieurs dizaines de manifestants ont pris place sur l’avenue Mohammed V exactement devant le Parlement. « Peu importe le nombre de personnes qui manifestent. C’est la réaction qui compte. Nous aurions pu mobiliser. Nous avons choisi de ne pas le faire. Ce qui est ici important, c’est d’adresser un message clair, net à M. Benkirane. Ceux et celles qui manifestent aujourd’hui représentent ces millions de Marocaines qui revendiquent leur droit au travail et leur droit à une vie digne à travers justement le salaire qu’elles gagnent grâce à leur travail », explique la féministe socialiste, membre du Bureau politique de l’USFP Fatiha Sadass. Et les militantes de l’USFP sont venues en nombre pour réclamer l’égalité en droits entre les femmes et les hommes de ce pays. Dans la foule, on pouvait ainsi reconnaître Khadija Slassi, la présidente de l’Organisation féminine ittihadie, Ouafae Hajji, la présidente de l’Internationale socialiste des femmes, l’ancienne députée Fatima Belmoudden scandant des slogans condamnant les propos du chef du gouvernement. Non loin d’elles, d’autres figures féminines n’ont pas hésité à faire le déplacement pour dire toute leur indignation et, surtout, appeler à la préservation des acquis arrachés par les Marocaines. Il y avait là l’ancienne ministre PPS de la Famille, Nouzha Sqalli, la journaliste Samira Sitaïl, la syndicaliste battant pavillon ODT, Fatna Afid, l’activiste Sabah Chraïbi ou encore Fathia Bennis, la présidente du Women tribune. «Je suis là pour nos filles, pour qu’elles puissent vivre dans la dignité et l’égalité », souffle la directrice générale adjointe de 2M. Pour Benkirane, les femmes sont des lustres Ce mardi 24 juin, la présence est qualitative, la manifestation symbolique, le message délivré fort. « Les femmes marocaines ont exprimé leur mécontentement face aux propos outrageants du chef du gouvernement. Une présence qualitative devant le Parlement pour réitérer leur engagement dans le combat pour l’égalité et le respect de leurs droits, leur refus de remise en cause d’avancées acquises de haute lutte et de toute démagogie ou exploitation à des fins électoralistes de la cause des femmes, leur revendication de l’application de la Constitution et aussi pour interpeller les leaders des partis de la majorité sur leurs réactions (ou absence de réactions!) face aux positions inacceptables de celui qui est censé respecter la Constitution et la mettre en œuvre. Bravo à toutes, nous avons démontré que notre engagement n’a pas faibli et que nous sommes déterminées à contrecarrer les tentatives de nous ramener en arrière », a posté Oufa Hajji, la présidente de l’Internationale socialiste des femmes sur sa page facebook. Le silence des partis de la majorité, alliés des islamistes du PJD, est plus que jamais assourdissant. Les propos d’Abdelilah Benkirane selon lesquels les femmes doivent rester à la maison pour élever leurs enfants n’en finissent pas de résonner sans qu’il y ait la moindre réaction ni du PPS, parti de gauche censé préserver les acquis, ni du RNI, nouveau venu de la majorité. « A travers le ministère de l’Economie et des Finances, le Maroc a été sacré par l’ONU «Champion du service public» 2014 pour la région Afrique. Rabat a reçu ce prix, qui lui sera décerné à Séoul jeudi prochain, dans la catégorie «Promouvoir une prestation des services publics tenant compte du genre». Le Maroc a lancé en 2002 une réforme fiscale intégrant la dimension genre dans les budgets des départements ministériels. Cela a conduit au développement et à la mise en œuvre de la budgétisation sensible au genre au Maroc, qui a été rendue possible grâce à un partenariat entre le ministère de l’Economie et des Finances (MEF) et l’entité ONU-Femmes. Pendant ce temps, le gouvernement actuel, malgré le délai de 5 ans imposé par la Constitution pour l’adoption des textes permettant la mise en oeuvre des dispositions constitutionnelles, est dans l’inaction. Et le chef du gouvernement nous invite à nous transformer en lampadaire », conclut Houria Tazi Sadeq figure de la société civile. Lu 1569 fois
Nouveau commentaire :
Dans la même rubrique :
Dossiers du weekend | Actualité | Spécial élections | Les cancres de la campagne | Libé + Eté | Spécial Eté | Rétrospective 2010 | Monde | Société | Régions | Horizons | Economie | Culture | Sport | Ecume du jour | Entretien | Archives | Vidéo | Expresso | En toute Libé | USFP | People | Editorial | Post Scriptum | Billet | Rebonds | Vu d'ici | Scalpel | Chronique littéraire | Chronique | Portrait | Au jour le jour | Edito | Sur le vif | RETROSPECTIVE 2020 | RETROSPECTIVE ECO 2020 | RETROSPECTIVE USFP 2020 | RETROSPECTIVE SPORT 2020 | RETROSPECTIVE CULTURE 2020 | RETROSPECTIVE SOCIETE 2020 | RETROSPECTIVE MONDE 2020 | Videos USFP | Economie_Zoom | Economie_Automobile | TVLibe |
|
||||
|