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A la faveur de la détermination et de la foi, les combattants marocains, commandés par le fin stratège et chef charismatique de la résistance Abdelkrim Al Khattabi, ont su en dépit de leur nombre réduit venir à bout de la puissante et moderne armée espagnole, le 21 juillet 1921. Dès le début du XXème siècle, et précisément durant la période 1907-1912, le Chérif Mohamed Ameziane a été à l'origine d'une résistance acharnée face aux troupes espagnoles, marquée par des combats décisifs dans lesquels il a remporté plusieurs victoires, jusqu'à ce qu'il décède sur le champ de bataille le 15 mai 1912.
Ainsi, Mohamed Ben Abdelkrim El Khattabi a assuré la relève en portant haut le flambeau de la résistance rifaine. En effet, ce fin stratège a su à la faveur de son charisme et de sa forte personnalité fédérer les efforts des combattants en procédant à la restructuration du mouvement de la résistance sur le plan politique et militaire pour englober la région du Nord entière.
Le mouvement de libération orchestré de main de maître par ce leader doué a été marqué par la rigueur dans l'organisation et la planification militaire, outre la capacité de mobilisation, comme en témoigne la bataille d'Anoual, qui a constitué un coup d'éclat qui a eu un retentissement au-delà des frontières du Maroc.
D'une part, la bataille a complètement bouleversé la donne militaire dans la mesure où l'armement lourd et le nombre des soldats ne sont plus les facteurs déterminants pour gagner la guerre, mais plutôt la mobilité, la foi et une parfaite connaissance du terrain qui font la différence. D'autre part, la bataille a eu un effet de catalyseur pour la prise de conscience de tous les peuples colonisés de la nécessité de s'affranchir du joug du colonialisme, du moment que le mythe de l'invincibilité des puissances coloniales a été battu en brèche.
La bataille d'"Anoual", s'identifie à ce site situé entre Mellilia et Al-Hoceima, où le général Sylvestre, commandant en chef de quelque 60 mille hommes de l'armée espagnole installée dans cette région, décida de concentrer la majorité de ses troupes. Le haut gradé espagnol qui comptait sur le nombre impressionnant de ses soldats et son armement moderne, n'avait pas le moindre doute qu'il allait écraser et mettre en pièces la résistance.
Cependant, le sort de la bataille a été scellé à l'avantage de la résistance, grâce à la détermination, la bravoure et la foi des résistants et à l'habilité et au grand sens de l'organisation de leur chef, Abdelkrim El Khattabi.
Le général Sylvestre se trouva dans l'obligation d'ordonner le retrait chaotique de ses troupes, marquant ainsi la fin du mythe de l'armée moderne à la supériorité écrasante.
L'armée espagnole avait perdu près de 16.000 soldats et laissé aux mains des combattants marocains un énorme butin de guerre: 150 canons, 400 mitrailleuses et 25.000 fusils. Sept cents soldats espagnols avaient été faits prisonniers.