-
Une opération de sélection des ouvrières agricoles pour travailler en Espagne
-
Students' Innov'Up 2024 : La jeunesse marocaine propose des solutions créatives face au stress hydrique
-
Batteries au lithium : Le scientifique marocain Rachid Yazami décroche un brevet en Chine
-
Première édition des Ateliers de la Ligue : Un focus sur les addictions et la crise climatique
-
Accident mortel dans une station de tramway à Casablanca
Elèves, professeurs, staff administratif et parents sont consternés et frustrés devant le blocage du projet de construction du collège qui n’a pas avancé depuis presque une année maintenant. Certes, les travaux ont déjà dépassé 50%, mais la situation stagne depuis plusieurs mois faute de règlement des honoraires de l’architecte par les services de l’AREF Marrakech-Tensift-El Haouz.
D’après des sources confirmées, le départ de l’ex-directeur de l’AREF y est pour quelque chose dans ce blocage qui nécessite l’accomplissement des formalités et des visas requis pour le paiement.
Par ailleurs, cette dualité qui caractérise le mode de gestion des crédits alloués aux projets des délégations de la région suscite plusieurs points d’interrogation.
Pourquoi l’AREF se réserve-t-elle le droit de gérer les crédits de certains projets des délégations tandis qu’elle leur en cède d’autres ? Quels sont les critères qui justifient et régularisent cette dualité ? Pourquoi l’AREF confie le suivi des travaux aux délégations alors que c’est elle qui a passé le marché ? Quelle image garderont les parents des élèves du collège Mahmoud Darwich d’une délégation qui n’a pas de réponses à leur fournir car cela dépend des services de l’AREF ? Où en sommes-nous du discours de déconcentration et de régionalisation ?
«On ne comprend toujours pas pourquoi l’AREF garde pour elle des crédits qui sont initialement alloués aux programmes des délégations du ministère de l’Education nationale. Le comble c’est que ce mode de gestion des crédits n’est soumis à aucune logique, car l’AREF peut garder les crédits d’un collège et céder ceux d’un autre à la délégation. Malheureusement cette situation ne cesse de créer des problèmes au niveau du suivi, du paiement et de la reddition des comptes», nous a déclaré un responsable syndical à Essaouira.
Pour certains parents et habitants de la région, les services compétents devraient même revoir le lieu d’implantation du projet. Ils ont affirmé à Libé que le nouveau bâtiment inachevé, probablement situé sur le lit d’un fleuve, a été inondé pendant les dernières intempéries.
Cependant, les 205 élèves issus des communes de Meskala et Sidi L’jazouli, leurs 10 professeurs, le surveillant général et le directeur continueront à payer les pots cassés d’une gestion anarchique, au sein d’un bâtiment délabré.