-
Présidence marocaine du CPS pour le mois de mars : Le Royaume plaide pour le renforcement du rôle du Groupe des sages
-
Institut italien pour les études de politique internationale : Le Maroc, un acteur clé du développement dans sa région
-
Le Réseau africain des INDH entérine la candidature d’Amina Bouayach à la présidence de la GANRHI
-
Le CNDH participe à Genève à la réunion annuelle de l'Alliance mondiale des institutions nationales des droits de l’Homme

Vendredi après-midi, les manifestants se sont rassemblés devant le siège de la Régie autonome de la distribution d’eau et d’électricité de Marrakech (Radeema), pour protester contre les hausses des prix d’eau et d’électricité. Mais à la surprise des manifestants, les autorités locales ont déployé un nombre impressionnant de membres des forces de l’ordre pour cerner la place où les manifestants ont l’habitude de crier leur mécontentement tous les vendredis pour la même raison.
Selon Mohamed Ghalloussi, président de l’AMDH à Marrakech, plus de 2000 personnes ont voulu, vendredi dernier vers 14 heures, organiser une marche jusqu’au Conseil de la ville, mais les forces de l’ordre les en ont empêchées. Et devant l’intransigeance des manifestants, et après des altercations avec les forces de l’ordre, ces dernières sont intervenues pour les disperser de force en utilisant les gaz lacrymogènes et les canons à eau.
Ghalloussi a rappelé, dans une déclaration à « Libé », que les habitants de ce quartier ont déjà exprimé leur mécontentement contre la cherté des factures d’eau et d’électricité en 2011, et il a fallu créer une commission composée de représentants des habitants, des autorités locales et de Radeema pour apaiser la tension et trouver des solutions à ce problème. Cependant, la cherté des factures surtout durant les mois d’août et de septembre derniers, ont poussé les habitants de Sidi Youssef Ben Ali à manifester presque tous les vendredis. « La tension à Marrakech continue de monter », a-t-il conclu.
Alors que le ministère de l’Intérieur avait annoncé, via un communiqué, que les forces de l’ordre ont arrêté 30 personnes lors des manifestations, des sources concordantes estiment que le nombre de détenus dépasse de loin ce chiffre et qu’environ 60 personnes auraient été interpellées. Mais ces mêmes sources ont confirmé à « Libé » que la plupart des détenus ont été relâchés à l’exception de 10 personnes qui ont été placées en garde à vue. Les mis en cause seront déférés aujourd’hui (lundi 31 décembre) devant la justice.
Le communiqué de l’Intérieur, diffusé via la MAP, accuse ouvertement les manifestants de ce qui s’est passé vendredi dernier, quand il a qualifié la manifestation de « non autorisée » et affirmé que les forces de l’ordre ne sont intervenues que suite à des « actes de violence et de vandalisme causant des blessés parmi les citoyens et les forces de l’ordre ».
La même source rappelle les efforts consentis depuis 2011 pour résoudre le problème de la cherté des factures et les mesures prises « à l’effet de soulager le poids des factures d’électricité au profit des ménages les plus démunis ». Il s’agit, selon le communiqué de l’Intérieur, de l’octroi de facilités de paiement sur 24 mois pour 16.433 abonnés, la vente et l’installation de plus de 50.000 lampes à basse consommation, la réalisation de 9.395 branchements sociaux, l’installation de 21.973 compteurs supplémentaires pour individualiser les consommations de chaque foyer et l’instauration d’un système de vérification des quittances.
