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Les défis actuels imposent l'adoption d'un "universalisme global" respectueux de la diversité culturelle
Ici, les festivaliers ne résident pas dans les hôtels cinq étoiles, ni prennent leur douche chaque matin. Des tentes aménagées en cercle rassemblent face-à-face les invités de cette manifestation. Ici, l’on ne peut admettre ces costards et ces chemises blanches ornés de ce beau papillon noir. La gandoura et la malhfa restent les costumes courants. Quant aux pieds, ils sont généralement nus… un plaisir à ressentir pour bien le connaître. Ici, l’on débat assis à même le sol, signe de l’absence de protocole. C’est le seul festival où l’on puisse faire la fête à chaque moment et où les intervenants lors de la conférence s’expriment loin des joutes académiques. Spontanéité, simplicité et sincérité, tel est le credo de ces rencontres.
Le concept est bien défini et prend forme, en cette édition, grâce aux efforts déployés par l’Association Zayla. Essayer de travailler, à la fois, sur la donne environnementale, le dialogue interculturel, l’instauration de la paix et le développement local n’est pas du tout chose aisée. La bonne organisation a réussi à relever les différents défis. Le Taragalte, le Festival du désert à Tombouctou et le Festival du Niger à Segou se sont mis d’accord pour initier une caravane pour la paix. Son objectif consiste à rapprocher les peuples de la région minés par les différentes crises politiques.
Halim Sbai, directeur du Taragalte, Manny Ansar du Festival du désert et Issa du Festival du Niger ne cessent de le répéter dans leurs différentes interventions. Le rôle des artistes, des acteurs culturels et de la culture en général est important pour la mise en place des passerelles et des canaux de communication entre les communautés. Une manière de contrecarrer les extrémismes en tout genre.
A Mhamid, l’occasion était propice à la fois d’apprécier Dame nature avec les belles dunes de Lahnanich, de dialoguer avec les différentes identités et nationalités, de connaître davantage l’Autre et enfin d’écouter la belle musique du désert en général. La scène principale du festival a vu ainsi jouer des maîtres en la matière. De Mâllam Mhmoud Guinea à Aziz Sahmaoui, d’Abdellah Intidaou de la troupe malienne Tinarewen au chanteur et compositeur amazigh Moha Mallal et de la jeune troupe Génération Taragalte à Chabab Assa … le public multilinguiste, multiculturel et multiethnique, venu de tous les coins du monde était plus que ravi.