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Comme à l’accoutumée, les festivaliers assistent dans une atmosphère festive aux soirées musicales et goûtent aux délices de la pomme juteuse dont regorge la région. Les arboriculteurs de leur côté étalent les variétés de la pomme locale, fruit de toute une année de travail, et pour provoquer la convoitise, les commerciaux exposent leurs équipements et matériels agricoles.
Pour joindre l’utile à l’agréable, les initiateurs de cette troisième édition lui ont choisi le thème : «Qualité, normalisation et valorisation du produit pour une meilleure commercialisation». Un thème débattu par différents intervenants, entre autres, l’Office national du conseil agricole (ONCA Meknès-Tafilalet) et l’Institut national de la recherche agronomique (INRA).
Pour sa part, la Fédération de développement de l’arboriculture au Maroc (FéDAM) a exposé, lors de la journée d’étude organisée dans ce cadre, le rôle de l’organisation professionnelle dans la valorisation et la commercialisation des pommes.
Le festival a été une occasion propice pour aborder et discuter des problèmes et entraves rencontrés lors de cette saison par les arboriculteurs de la région de Meknès-Tafilalet, mais aussi celle de Fès-Boulmane. Il s’agit de la commercialisation de leurs récoltes, notamment celle des pommes, ce qui s’est traduit par un manque à gagner qui peut atteindre jusqu'à cinq dirhams par kilogramme, comparaison faite par rapport aux saisons précédentes. Pour les variétés largement répandues dans les deux régions, à savoir la variété précoce: la Gala et les deux autres, la Golden délicieuse et la Red délicieuse. La saison écoulée, le prix de vente de la Gala sur les lieux des vergers a été entre 8 et 10DH/kilo, contre 4 DH le kilo cette année, le prix de vente de l’année dernière pour les deux autres variétés a été de 5 à 7 DH contre 2 et rarement 4 DH cette année. Une situation qui amène les arboriculteurs et surtout les petits fellahs majoritairement représentés sur la carte agricole en question, à s’interroger sur l’avenir de l’écoulement de leur production. Selon eux, personne ne peut contester ni nier le rôle positif joué par l’Etat, via le ministère de tutelle au niveau des aides accordées aux agriculteurs depuis l’aménagement des terrains, jusqu'à l’acquisition du matériel et équipement agricole, mais ce qui manque ce sont des campagnes de sensibilisation et de conseil, action incontournable mais loin d’être performante pour le moment.
Le pommier est une variété des rosacées fruitières, qui nécessite en plus du climat aride ou semi-aride pour favoriser son développement, une irrigation optimale, d’où sa localisation à de hautes et moyennes altitudes du Haut et Moyen Atlas.
Les formes architecturales que revêtent, dans la plupart des cas, les arbres des vergers du pommier sont soit la forme traditionnelle dite Goblet, forme réalisée de trois à quatre charpentières rayonnant à partir du tronc, ou forme à charpentière axiale.
Rappelons que la pomoculture fut introduite au Maroc pendant le Protectorat. Depuis lors, sa superficie n’a pas cessé de s’étendre grâce à un revenu caractérisé par une nette rentabilité par rapport aux céréales cultivées auparavant.