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En ouverture des travaux de cette session, Habib El Malki, président du Comité, a insisté sur le caractère urgent de cette réunion dans un contexte marqué par l’augmentation du nombre de migrants qui ont péri en Méditerranée en précisant qu’il ne s’agit pas d’une session de plus ou d’un simple remake des deux réunions du Comité de l’IS sur les migrations tenues l’année dernière à Tanger et en Italie. « Cette réunion sera l’occasion de prendre des décisions et des actes concrets pour faire face à la crise actuelle. Nous sommes donc appelés à mettre en place un plan de travail qui fait de l’Homme son principal fondement et de la dignité humaine sa finalité », a-t-il précisé.
Des propos que partage Driss Lachguar, Premier secrétaire de l’USFP, qui estime que le dossier de la migration s’impose avec acuité et s’inscrit dans les nouveaux défis qu’il faut relever en indiquant que cette question exige aujourd’hui une approche sérieuse à dimension humaine intégrée et en adéquation avec les valeurs progressistes et sociales-démocrates. Une approche qui semble, selon le Premier secrétaire de l’USFP, faire défaut pour l’actuel Exécutif. D’après lui, le gouvernement Benkirane ne dispose pas d’une politique de migration et demeure incapable d’avoir une stratégie globale à moyen et à long termes.
Pis, le référentiel idéologique du parti majoritaire au gouvernement, en contradiction avec les valeurs universelles des droits de l’Homme, constitue une contrainte pour tout traitement objectif et humanitaire de la question migratoire. Notamment aux niveaux culturel, religieux et politique.
Mais, il n’y a pas que la politique nationale en matière de migration qu’il faut blâmer, Driss Lachguar a estimé également que l’Union européenne souffre de l’absence d’une approche sérieuse et claire. Ce qui est qualifié, de la part de l’USFP, d’indifférence face aux vraies causes de la migration et les parties qui en profitent. «La politique migratoire européenne nécessite aujourd’hui une révision radicale capable d’orienter les décideurs européens vers le traitement des vraies causes qui ne sont autres que la pauvreté, la vulnérabilité et l’instabilité politique et sécuritaire», a-t-il souligné.
De son côté, Luis Ayala, secrétaire général du Comité, a indiqué que nous vivons dans une période difficile marquée par l’ampleur des injustices et la croissance des inégalités. Une période marquée également par des conflits et des guerres qui ont fait des milliers de déplacés en Irak, en Syrie, dans les pays du Sahel, entre autres. Une situation qui interpelle les socialistes et les pousse à revoir leurs positions face à plusieurs questions. «Aujourd’hui, la question de nos valeurs et de notre identité s’impose de nouveau. Qu’est-ce que la gauche ? Quelles sont nos valeurs ? Quels sont nos engagements ? Nous avons un grand défi à relever, à savoir réaffirmer nos valeurs et rétablir notre vraie identité en tant que socialistes dans un monde où les droits sont de plus en plus bafoués », a-t-il conclu.