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A ce propos, le Haut-commissaire au plan a appelé à plus de vigilance de la part de la société civile afin de lutter contre ce fléau et de lever le voile sur les interventions de certaines personnes influentes pour favoriser l'ascension des membres de leurs familles ou de leur entourage au détriment des principes afférents au mérite et à l'intérêt général. «Le Maroc a enregistré plusieurs réalisations au niveau national mais certaines parties mettent la pression et essaient de tirer notre pays vers le bas», a-t-il déclaré tout en précisant que ces faits s’inscrivent dans un contexte de transition démographique avancée où les modes de consommation, les aspirations au bien-être, la dynamique des valeurs et les mutations sociales ont connu des changements et créé de nouvelles exigences en matière de croissance économique et de progrès.
Ces évolutions s'accompagnent globalement, poursuit l’intervenant, par l’émergence de nouveaux besoins matériels et culturels et donnent, dans l’expression de ces besoins, un poids croissant à de nouvelles catégories sociales, en particulier la société civile, les personnes âgées, les jeunes et les femmes.
Evoquant ces deux dernières catégories, Ahmed Lahlimi a indiqué que les jeunes sont, aujourd'hui, parmi les plus exposés au chômage. Le taux de chômage parmi les 15-24 ans est deux fois plus élevé que le niveau national et il est de 25% parmi les jeunes diplômés de niveau moyen et de 60% parmi les diplômés de niveau supérieur.
Ces jeunes ne croient plus à rien comme le révèlent plusieurs enquêtes menées par le HCP. En fait, plus de la moitié d’entre eux ne participe pratiquement jamais aux élections et seuls 21% d’entre eux ont confiance en la justice, 17% en la presse, 16% aux ONG, 9% au Parlement, 7% aux collectivités locales et 5% aux partis politiques.
Les femmes, elles aussi, ne sont pas des mieux loties. 45,7% d’entre elles continuent à souffrir de l'analphabétisme, de l’inactivité et des taux de chômage beaucoup plus élevés que ceux des hommes.Le taux de la participation des femmes au marché de l’emploi plafonne encore à moins de 24%. Même diplômées, les femmes subissent les affres du chômage deux fois plus que les hommes, avec des taux respectifs de 28% et de 14%. Outre cette faible participation au marché du travail, les femmes salariées touchent un salaire moyen inférieur de 26,2% à celui des hommes.
Pour faire face à cette situation d’inégalité socio-territoriale et de manque de cohésion sociale, le Haut-commissaire au plan appelle à une croissance économique soutenue par une politique économique résolue de transformations structurelles de notre tissu productif avec le souci permanent de préserver, dans la durée, les équilibres macroéconomiques qui devraient être, à cet égard, le premier impératif pour l'emploi, la réduction des inégalités et la durabilité de la cohésion sociale.